Icône de Saint-Germain-des-Prés, la créatrice à la chevelure rousse a traversé quarante ans de mode en dessinant des vêtements à l’élégance sexy et nonchalante, pimentés d’humour.
La vie de la créatrice Sonia Rykiel, née à Paris dans une famille bourgeoise, aurait pu ressembler à un long fleuve tranquille. Aînée de cinq filles, sa seule ambition était, d’avoir dix enfants. Mariée en 1954 à Sam Rykiel, notamment propriétaire d’une boutique de mode Sonia Rykiel va épouser plus sûrement les années 60 et l’esprit de Saint-Germain-des-Prés, libertaire et poétique.
En 1962, alors qu’elle tient la boutique de son époux, elle se fait tricoter un petit pull moulant qu’elle porte en version étriquée, sur sa peau nue. En quelques mois, la créatrice Sonia Rykiel devient la reine du tricot, qu’elle a réinventé sans avoir jamais appris à manier des aiguilles.
Dans les années 60, sa liberté de ton fait mouche. À travers ses collections de prêt-à-porter, elle incite les femmes à se libérer des diktats de la mode. Et pour illustrer cet état d’esprit, la créatrice Sonia Rykiel lance en 1970 son propre mouvement, la « démode », mot qui illustre à lui seul toute l’originalité d’une créatrice, inscrite dans son temps.
Malgré sa disparition, c’est sa fille Nathalie qui poursuit désormais « l’œuvre universelle » de sa mère, tout en conservant les standards qui ont fait le succès de la maison.
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