logo-mini
Marx

Relire Marx en 2017


Partager

Marx

Les invités

• Jean-Marie Lemaire, historien chercheur en philosophie contemporaine

• Mohamed Khanchi, professeur à l’Université Internationale de Rabat

• Fouad Ammor, professeur universitaire

• Rachid Achachi, chroniqueur aux Matins Luxe

Édito

Le capitalisme est un système qui court à sa perte. En voici une des théories de Karl Marx qui a tant suscité les débats et les critiques. Mais depuis la crise économique et financière mondiale, les théories marxistes reviennent en force ; et s’il avait raison ? En gros, pour Marx, le capitalisme génère pauvreté et détresse sociale. Un système voué à l’autodestruction et qui est amené à disparaitre. Tout est dans la valeur de la production qu’il distingue par deux facteurs principaux : le facteur travail représenté par les prolétaires, soit les citoyens de la classe sociale la plus basse, et le facteur capital, représenté par les capitalistes.

En somme, l’ouvrier travaille et produit une plus-value, une valeur ajoutée, soit du profit, mais c’est l’employeur qui est seul à profiter de cette valeur ajoutée. Une bataille de classes, celle qui dispose des moyens matériels de production, contre celle qui dispose des moyens intellectuels de la production. Et dans cette bataille, il n’est pas de doutes permis selon Marx. Pour lui, la classe qui dispose des moyens matériels de la production dispose du même coup de la production intellectuelle. Un fonctionnement appelé à disparaitre affirmait-il, sans pour autant être en mesure de prédire quand la fin allait arriver. Et si ce moment était bel est bien arrivé ?

Bref, à une époque où le monde remet en question les fondements de sa pensée et de son fonctionnement, et où le capitalisme montre, pour beaucoup, des signes d’effondrement, les analystes invitent à relire Marx. Par ailleurs, l’échec des politiques socialistes, en France notamment, mais pas que, tend à confirmer la théorie selon laquelle tout socialisme ne deviendrait possible qu’au moment où le capitalisme aura épuisé son potentiel d’évolutions nouvelles. La fin du capitalisme, si elle s’avère vraie, proche ou carrément déjà entamée, serait-elle annonciatrice d’un socialisme qui s’effondre pour mieux renaître et exister ? Nous en débattrons avec nos invités.

En tout état de cause et si Marx était tout à prendre ou tout à laisser, il est des signes avant-coureurs qu’il convient d’observer, d’être en mesure de reconnaître avant de décider de les considérer ou de carrément les négliger. Pour Marx le stade final du capitalisme serait reconnaissable, notamment, par la nécessité pour celui-ci de littéralement dévorer les structures qui le portent, par la nécessité des économies, soit l’austérité, par un endettement toujours plus grand des classes pauvres et travailleuses, par le besoin de délocaliser les emplois vers des pays où la main d’œuvre est moins chère.

Au stade final, enfin et selon Marx, la politique sera soumise à l’économie. N’y sommes-nous pas déjà ? Nous aurons le point de vue de nos invités. Le capitalisme est-il appelé à disparaitre ? Doit-il disparaitre ? La fin du capitalisme serait-elle synonyme de la fin du monde comme beaucoup le craignent ? La théorie de Marx doit-elle être remise au goût du jour ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


Poster un Commentaire

cinq − 5 =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.