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maladies cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires : une politique sanitaire aux abonnés absents


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Les invités : Nacer Chraibi, Professeur de cardiologie, Benyounes Ramadani, Chef de service de néphrologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca, Aziz Alami Aroussi, Chef de service de chirurgie cardiovasculaire au CHU Ibn Rochd de Casablanca, Hamdoun Lhassani, Président de la Société Marocaine d’Endocrinologie, de Diabétologie et de Nutrition, Karim Ouali, médecin nutritionniste naturopathe et Fadoua Rahaoui, Chef de service des maladies cardiovasculaire au Ministère de la santé

Le dysfonctionnement du cœur et/ou des vaisseaux sanguins est à l’origine de plusieurs pathologies appelées maladies cardiovasculaires. Celles-ci sont la première cause de mortalité dans le monde, 17.5 millions de décès, soit 31% de la mortalité mondiale totale.

Le tabagisme, l’hypertension artérielle, l’obésité, la sédentarité, la mauvaise alimentation, l’excès de cholestérol ou encore l’abus de sel de cuisine sont retenus, dans le monde, comme étant les plus gros facteurs de risque. Au Maroc et d’après des chiffres du ministère de la santé qui datent de 2010, l’hypertension artérielle est présente chez 33% des adultes, l’obésité est présente chez 13% de la population adulte alors que le surpoids est présent chez 26% et le tabagisme est présent chez 30% des hommes et 1,5% des femmes. Ces facteurs à risque seront plus ou moins présents en fonction de l’âge et du sexe.

Il est important de noter qu’il est possible de prévenir la plupart des maladies cardiovasculaires, notamment celles dues au tabagisme, à l’obésité et la mauvaise alimentation mais aussi à la sédentarité, soit quand la maladie cardiovasculaire est due à des facteurs de risque comportementaux. La prévention implique ainsi un assainissement du mode de vie et du mode d’alimentation, nous y reviendrons dans le débat.

Il est aussi primordial de reconnaître les symptômes des infarctus et des AVC qui sont souvent les premiers signes de la maladie cardiovasculaire sous-jacente. Une douleur ou gêne dans la partie centrale de la poitrine; une douleur ou gêne au niveau des bras, de l’épaule gauche, des coudes, de la mâchoire ou du dos, des difficultés à respirer ou un essoufflement ou encore des sensations vertigineuses ne doivent ainsi pas être prises à la légère et devraient constituer un motif de consultation chez un spécialiste.

La prise en charge des maladies cardiovasculaires est, par ailleurs, capitale. Les maladies cardiovasculaires étant un problème de santé publique, le rôle de l’Etat est très important. Selon l’OMS, plus des trois quarts des décès liés aux maladies cardiovasculaires interviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Nous débattrons en ce sens avec nos invités des actions menées  par le ministère de la santé pour une meilleure connaissance et une meilleure prise en charge des maladies cardiovasculaires au Maroc.

La  prise en charge suppose notamment une meilleure accessibilité au diagnostic, un allègement des coûts de traitements pour les malades les plus nécessiteux et aussi de plus larges actions publiques de sensibilisation notamment auprès du jeune public, plus enclin à une alimentation riche en sucre et en gras, et pratiquant de moins en moins d’activité physique mais de plus en plus accroché aux écrans de télévision, de consoles de jeux et autres tablettes.

Les marocains connaissent-ils bien les maladies cardiovasculaires et les risques qui y sont liés ? Quels moyens de prévention et quelle prise en charge pour les malades ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités tout de suite dans Avec Ou Sans Parure.


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