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Flexibilité du dirham : sommes-nous réellement prêts ?


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Les invités : Mounir Razki, Directeur des opérations monétaires et des changes au sein de Bank Al Maghrib, Jilali Kenzi, Adjoint du directeur du trésor et des finances extérieures, chargé du pôle macro-économique au Ministère de l’Economie et des Finances, Driss Bencheikh, Secrétaire général de l’Office des Changes, Omar Cherkaoui, Directeur de Finance Active Maroc, Abdelouahed Jai, Professeur universitaire et ancien directeur de BAM et vice-président du Centre d’Etudes et de Recherches Aziz Belal et Nabil Adel, Directeur de l’Institut de recherche en géopolitique et géo économie de l’ESCA.

Bank Al Maghrib a annoncé la flexibilité du taux de change au Maroc pour le second semestre de 2017. Une opération qui avait été initialement prévue pour le début de l’année, mais le Maroc n’aurait pas encore tous les prérequis nécessaires à cette transition. Leur mise en place sera-t-elle pour autant achevée dans peu de mois ? Nous en débattons cet après-midi.

Quoi qu’il en soit, le passage à la flexibilité des changes devrait se faire progressivement et par étapes, d’après le wali gouverneur de Bank Al Maghrib. La Banque Centrale prône, en effet, la prudence face aux risques majeurs de ce qui est présenté comme étant un tournant majeur. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Un travail d’explication et de vulgarisation est nécessaire, nous en aurons le souci tout au long du débat avec nos invités.

Mais en gros, il s’agit pour le Maroc de passer d’un taux de change fixe à un taux de change flottant. Celui-ci suppose que le taux de change évolue librement sur le marché des changes, en fonction de l’offre et de la demande. Dans sa forme la plus « pure », c’est le marché seul qui définit cet équilibre. Mais dans des formes dites, administrées, les banques centrales interviennent de façon coordonnée pour informer le marché des taux de change souhaités. La Chine le fait et le pays est accusé en ce sens de concurrence déloyale vis-à-vis de pays qui ont choisi de jouer entièrement le jeu du taux flottant.

Au Maroc, le passage à la flexibilité du Dirham est censé consolider la compétitivité de l’économie marocaine et renforcer sa résilience face aux chocs externes. C’est, mot pour mot, ce que contenait, il y a quelques mois, le message du Roi lors de la réunion au Maroc des gouverneurs des Banques Centrales arabes. Le Souverain parlait, à lors, je cite, d’un choix d’ouverture.

Il est à noter, par ailleurs, que la transition totale et effective pourrait prendre plusieurs années, mais le premier pas est, lui, décisif. À rappeler enfin que sur le plan technique, le Maroc sera accompagné dans cette démarche, par le Fonds Monétaire International.

Pourquoi le Maroc veut-il changer de régime de change ? Pourquoi maintenant ? Qu’est-ce que cela présente comme avantages pour l’économie nationale et qu’est-ce que cela, à l’inverse, pourrait présenter comme risques ? Le Maroc est-il prêt pour le grand saut ? C’est le débat que nous ouvrons tout de suite avec nos invités dans Avec Ou Sans Parure.


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