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Comment El Otmani compte-t-il relancer le dialogue social ?


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Les invités

• Touria Lahrach, membre du Bureau Exécutif de la CDT

• Ali Lotfi, secrétaire général de l’ODT

• Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT

• Salima Admi, directrice de la direction du travail au ministère de l’emploi et de l’insertion professionnelle

Édito

Le monde fêtait le travail hier et c’est, comme chaque année, au Maroc notamment l’occasion de s’arrêter un moment si ce n’est sur les travailleurs eux-mêmes, du moins sur ceux qui disent les représenter et défendre leurs intérêts, soit les centrales syndicales. L’heure était donc aux meetings et aux traditionnels défilés du 1er Mai, et en tête des revendications, l’institutionnalisation du dialogue social et l’augmentation des salaires, la préservation du pouvoir d’achat mais aussi la révision de la réforme du régime des retraites. Soit pratiquement les mêmes revendications de l’année dernière, celle d’avant et toutes les précédentes. Mais à quoi sert-il d’appeler, les syndicats sont-ils seulement écoutés ?

Les relations entre les centrales syndicales et Abdelilah Benkirane n’ont pas été des plus cordiales. Un désamour réciproque et un dialogue de sourds où chacun demande ce qu’il veut, mais de l’autre coté, chacun fait ce qu’il veut. Plus de bras de fer que de partenariat social, les rapports entre les syndicats et l’exécutif sont-ils à jamais rompus ?

Car dans sa déclaration gouvernementale, le nouveau chef de l’exécutif a promis que son équipe s’engagera, je cite, avec efficience dans le dialogue social. Il a même tenu à rendre hommage au travail des syndicats qui, a-t-il dit, ont un rôle pionnier, notamment, en matière d’emploi. Mais les syndicats, l’ont-ils réellement toujours, ce rôle, de la même manière et avec la même force qu’avant ? La question mérite d’être posée. Nous en débattrons.

Il est toutefois à noter que si la main tendue d’El Otmani a été accueillie avec joie, l’heure parait être encore à la méfiance, certains syndicats dénonçant ouvertement des promesses aux allures de slogans. Bref, plus que des promesses, les syndicats attendent des gestes.

Retraites, compensation, salaires, comment les syndicats comptent-ils se faire entendre ? De quelle crédibilité disposent-ils auprès des salariés ? Que gardent-ils de leur capacité à mobiliser les foules ? Syndicats et exécutif, pires partenaires ou meilleurs ennemis? C’est le débat que nous ouvrons avec  nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


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