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Éthique

Prenons le parti d’un Universel


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Éthique

Oui, nous nous y devons – et nous le pouvons !

Nous le pouvons si, et seulement si, nous croyons en l’unité du genre humain et si nous nous attachons à désirer, plus que tout, intervenir là où cette unité est en jeu. Oui, il n’est pas vain de parler d’invariant, chez l’Homme.

Mais, qu’il s’agisse de théories, clashs divers et variés, visions négatives et sectaires d’une essence culturelle, qui se chiffrent en milliers de morts, ou de jeux, quand ils se veulent en plus « kitch », qui se chiffrent par la perte des mots, du détournement de leur sens, du mensonge permanent… Rien ne semble vouloir nous reconduire vers une unité autre, possible.

Éthique et étymologie : voilà le lieu d’où il nous faut parler, voilà les deux combats qu’il ne faut pas disjoindre.

Réfléchir, c’est peut-être en fin de compte retrouver le sens premier des mots, des mots victimes de leurs prédateurs !  Islam Radical, Migrants, Liberté, Démocratie.

Des mots dont la fonction est de travailler avec minutie, et qui œuvrent laborieusement à la confusion dont on tire les haines et les violences.

Nous, marocains, dans cette affaire, ne sommes certes pas en reste. Nous sommes, comme tant d’autres, trop souvent conduits par de séduisants maîtres en amnésie, et les grammaires de la haine, comme partout, façonnent nos discours.

Pourtant, les marocains eux aussi ont bien besoin, aujourd’hui qu’on leur reparle de ce qui, dans leur tradition, fait passerelle avec les temps, certes complexes, certes brumeux, dans lesquels notre monde les plonge – mais qui est et restera « le monde » dans lequel ils vivent.

Ce combat est un combat quotidien. Il suppose que l’on se reparle, qu’on s’écoute, qu’on refuse, livre à la main, tous les livres à la main, de se boucher les oreilles.

Depuis trop longtemps, nous avons écouté trop d’absurdités, souvent tueuses, de la part de ceux qui, chez nous, exècrent la vérité ; mais ils savent bien, trop bien, que vérité et dignité sont les versants d’une seule montagne dont le sommet, si difficile soit-il à atteindre, permet de contempler le paysage d’un monde « un », d’une humanité « une ».

Éthique ? Il est nécessaire de se faire alpiniste de son propre ego, de ses propres peurs, et de se gravir soi-même comme on gravirait un pic donnant sur l’abîme.

Éthique ? Converser, accepter le pari que la parole de l’autre puisse soit vous faire gravir et vaincre le flanc le plus raide de la montagne, soit vous le faire dévaler et vous inviter, le dos en sang, au courage d’entreprendre de nouveau d’escalader, tel Sisyphe, cette montagne qu’est l’Homme.

Car l’Homme est le seul promontoire qui nous permet d’entrevoir de loin, de très loin, la perspective d’un salut.


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