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accès aux soins

Quelle politique sanitaire en matière d’accès aux soins ?


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Les invités

• Dr Ahmed Boudak, directeur des hôpitaux et des soins ambulatoires au Ministère de la santé

• Naoufal Elmalhouf, chef du département conventionnement et normalisation au sein de l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie

• Abdelmjid Belaiche, analyste des marchés pharmaceutiques

• Najia Rguibi, pharmacienne

• Ali Lotfi, président du Réseau Marocain pour la Défense du Droit à la Santé

• Abdelhakim Lakhdar, professeur de neurochirurgie au CHU Ibn Rochd de Casablanca.

Édito

L’accès aux soins, ou la facilité plus ou moins grande pour une personne de bénéficier des services de santé au besoin. Si la problématique est avant tout d’ordre médical, elle n’est certainement pas uniquement cela. L’accès aux soins de santé est une problématique économique et géographique. Par ailleurs, avoir accès aux soins, peu ou pas du tout, n’est pas un problème pour tout le monde, au même degré ni de la même manière. Car aujourd’hui encore, il existe des inégalités dans l’accès aux soins et cela, selon le statut social de chacun, la situation économique de chacun et selon aussi, la distance qui le sépare des établissements de soin. Ceux-ci de leur coté, n’offriront pas la même qualité de soin selon qu’ils se trouvent dans une grande ville ou dans une zone dite reculée et, par conséquent, très peu ou pas du tout équipée humainement en personnel médical mais non plus en matériel médical. Sans parler du coût des soins, médicaments et autres traitements médicaux. Certes des dispositifs ont été mis en place tel l’AMO, le Ramed ou encore le tiers payant, mais leur efficacité ne fait pas toujours l’unanimité ; nous en débattrons dans un instant.

Les hôpitaux et les soins qui y sont prodigués ont mauvaise presse et dès qu’ils le peuvent, les marocains se tournent vers les établissements privés. Mais dans un pays où le pouvoir d’achat reste globalement insuffisant, le recours aux services publics de la santé est obligatoire pour une grande tranche de la population qui se plaint d’être stigmatisée et négligée. Il est reproché par ailleurs, une concentration des moyens humains et matériels au niveau du privé au détriment du public. Dans un rapport alarmant, le CESE avait d’ailleurs il y a de cela quelques années déjà, regretté un manque de coordination et de concertation entre les deux secteurs privé et public.

Mais le problème le plus récurrent est celui, globalement, du budget alloué à la santé au Maroc. Alors que l’importance du secteur n’est pas à prouver, le budget qui y est alloué reste désespérément faible et pas à la hauteur des besoins et des attentes qui, elles, restent désespérément grandes.
Nous ouvrons le débat avec nos invités sur l’accès aux soins au Maroc. Qui a accès et qui n’a pas accès ? Réduire les inégalités dans l’accès aux soins en quantité et, surtout, en qualité, est-ce possible ? Le budget est-ce le seul frein ? Faut-il impérativement plus pour faire mieux ? Ou alors, peut-on faire mieux avec autant de moyens ? Avec une meilleure coordination entre les secteurs public et privé et une plus grande concertation avec les différents acteurs de la santé au Maroc ? Place au débat.


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