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Pères divorcés : les oubliés du débat sociétal


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Les invités : Najia Taktak, avocate au barreau de Casablanca, Hatim El Afrite Bennani, avocat au barreau de Casablanca, Nabil Boutaleb, sémioticien et Reda Mhasni, psychologue clinicien

Si le divorce est une solution pour les adultes, pour les enfants, la séparation des parents est le plus souvent vécue comme étant un choc, un traumatisme. Surtout, si l’officialisation de la séparation se fait dans la douleur. Car les enfants ont un idéal, c’est la vie de famille avec un père et une mère sous le même toit.

La prise en charge psychologique et émotionnelle d’un enfant de parents divorcés et, à ce titre, extrêmement importante.

Si ce rôle revient prioritairement, et assez naturellement, à la maman qui est, le plus souvent, celle qui obtient la garde principale de l’enfant, le rôle du père n’est pas à négliger, même si, dans les faits, il tend à l’être, là encore, assez naturellement.

Car il est encore assez regrettable de constater que, dans notre société, l’existence même du couple parental dépende de l’existence du couple tout court. Les deux notions sont évidemment, certes liées, mais totalement distinctes. Nous en parlerons avec nos invités.

Beaucoup de psychologues s’accordent, par ailleurs, à constater que jusqu’à l’âge de six ans et sauf accidents majeurs, le père est perçu par son enfant sur un mode de fascination « le papa le plus beau, le plus fort « . Le rôle évolue évidemment au fur et à mesure que l’enfant grandit pour être différent et complémentaire de celui de la mère. Si la mère couve, le père participe à la construction de l’indépendance de l’enfant par l’acquisition de l’autonomie. Il s’agit là d’un équilibre nécessaire. L’absence du père, pour une raison ou une autre, implique de fait, un déséquilibre chez l’enfant.

Le rôle du père, quelle que soit la situation du couple, marié ou divorcé, est à ce titre fondamentale et décisive dans la construction de l’enfant de la naissance, jusqu’à l’âge adulte. Mais la présence du père n’est pas toujours évidente. Et pour cause.

Si certains pères se voient attribuer beaucoup plus d’heures ou de jours de garde qu’ils ne le peuvent, ou même le veulent dans certains cas malheureux, d’autres, au contraire disent souffrir de se sentir mis à l’écart suite aux décisions judiciaires de répartition de la garde des enfants et se disent lésés. Qu’en est-il dans les faits? Les procédures de garde des enfants suite au divorce sont-elles défavorables aux pères? Comment construire après un divorce ? C’est le débat que nous ouvrons cet après-midi avec nos invités dans Avec Ou Sans Parure.


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