Les invités : Pr Rachid Bezad, Directeur du 1er Centre Public de Procréation Médicalement Assistée au Maroc, Jamal Fikri, Gynécologue spécialiste en PMA, Abdeljawad Berrannoun, Secrétaire Général de la Société Marocaine de Fertilité et de Contraception, Bahae Benamer, Responsable d’un laboratoire de FIV à Rabat, Reda Mhasni, Psychologue clinicien et Abdellah Cherif Ouazzani, Chroniqueur Luxe Radio chargé des questions religieuses
La PMA, Procréation Médicalement Assistée appelée aussi AMP pour Assistance Médicale à la Procréation, désigne toutes les techniques médicales destinées à résoudre les problèmes de fertilité chez les couples en âge de procréer. Parmi ces techniques on retrouve, notamment, l’insémination artificielle ou encore la fécondation in vitro ou encore la fécondation par micro-injection.
Au Maroc et selon les estimations, 15% des couples rencontrent des difficultés pour concevoir un enfant naturellement. Ceux d’entre eux qui décident de se faire assister par la science, ont à leur disposition 16 centres implantés bien entendu dans les grandes villes : Casablanca, Rabat, Fès, Meknès, Marrakech et Agadir. La pratique de la PMA est, par ailleurs, réglementée par la loi n° 10-94, relative à l’exercice de la médecine et la loi 12-02 régissant le travail des biologistes. Mais si la PMA est encadrée par la loi et que le Maroc est assez bien rodé à la pratique, c’est principalement au niveau de la prise en charge que le débat s’installe.
Car la PMA, de par sa cherté, n’est pas accessible à tous. Selon des chiffres de la MAPA, l’Association marocaine des aspirants à la maternité et à la paternité, un marocain dépenserait en moyenne 400 Dhs/ an en médicament alors qu’une personne ayant des problèmes d’infertilité dépenserait 40.000 Dhs/ mois. Mais l’infertilité n’étant pas tellement reconnue comme étant une maladie dont les soins sont remboursés par les assurances maladie, serait-elle considérée comme étant un luxe et l’est-elle vraiment en réalité ?
Si l’infertilité est un problème de santé, elle n’en demeure pas moins un problème de société dans un pays où l’infertilité a longtemps été un sujet tabou et le demeure encore dans certains milieux. L’infertilité est-elle un problème de couple ou un problème de la société toute entière, est-elle un problème de santé publique ?
Par ailleurs, parmi les débats que suscite la PMA, peut-être pas au Maroc dans l’immédiat, c’est son extension à la GPA, la Gestation Pour Autrui qu’on définit aussi par « les mères porteuses ». Celle-ci peut-elle être considérée comme une technique de Procréation Médicalement Assistée ? Si c’est le cas, ce débat peut-il être abordé un jour au Maroc ? Qu’en dit la science, qu’en dit l’éthique et qu’en dit la religion ?
Autant de questions autour desquelles nous ouvrons le débat avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
Poster un Commentaire