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L’art peut-il être un vecteur de la cohésion sociale?


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Les invités : Fouzia Guessous, Artiste peintre et professeur à l’Ecole des Beaux Arts de Casablanca, Selma Zerhouni, Architecte, auteure et éditrice, Khalil Amr Chraibi, Galeriste et directeur du Centre d’art l’Usine et Abdellatif Zine, Président de l’Association Nationale des Arts Plastiques.

La cohésion sociale, quand tous les individus, les membres d’une société sont reliés entre eux par des relations d’interdépendance et de solidarité et forment un tout relativement cohérent.

Pour ne pas l’affirmer, aujourd’hui nous sommes au moins en mesure de constater que la cohésion sociale telle qu’universellement définie, est menacée, mise à mal. Les disparités se creusent et certaines personnes se retrouvent, par choix ou malgré elles, détachées de ces relations d’interdépendance avec les autres ; ils se retrouvent exclus, sur les bords d’une société qu’ils observent à distance. Voilà pourquoi la cohésion sociale et les moyens de la maintenir ou de la recréer gagneraient à être plus présents dans nos espaces de débat et de réflexion. Des débats comme le nôtre cet après-midi sur Luxe Radio où, avec nos invités artistes peintres, écrivains, architectes et galeristes, nous nous interrogeons sur le rôle de l’art et la culture dans le maintien de la cohésion sociale.

L’art et la culture c’est tout ce qui nous unit en même temps que c’est tout ce qui nous différencie. L’art c’est de permettre aux gens de voir les choses différemment et de les faire différemment. L’art et la culture c’est l’ouverture sur l’autre, le décloisonnement, l’invitation au dialogue et à l’échange. De ce fait, estimer que l’art et la culture sont indéniablement des vecteurs de cohésion sociale n’est pas tout à fait une aberration. Car pour la culture et l’art il s’agit bien de partir de soi pour atteindre l’autre s’appuyant sur une palette inépuisable d’outils pour apprendre à exister et à mieux vivre ensemble. L’art peut bien être le moyen d’atteindre la cohésion sociale et permettre ainsi à chacun de participer activement à la société et d’y trouver sa reconnaissance. L’art pour favoriser l’équité sociale, l’art pour permettre l’inclusion et combattre l’exclusion. L’art pour répandre les valeurs de la paix et combattre la violence. L’art pour donner une identité à des individus en quête d’identité. L’art pour donner un sens à la vie en société.

Mais nos politiques ont-ils conscience du rôle que peut avoir l’art et la culture dans le maintien de la paix et la cohésion sociale ? Au-delà des discours, il n’est pas sûr que cela soit réellement le cas. Il n’y a qu’à voir le peu d’importance accordé à la préservation du patrimoine culturel et sa promotion. Le secteur culturel est clairement en reste. Dans la réflexion au niveau local, régional et national, dans les budgets alloués à la chose culturelle, dans la conception de nos villes et de nos collectivités locales, dans nos quartiers, il n’y a qu’à recenser les infrastructures culturelles de proximité et les initiatives à même d’encourager à la création artistique et culturelle. Et pourtant il n’est plus à prouver qu’au-delà de sa contribution à la cohésion sociale, l’art et la culture peuvent être un vecteur efficace de développement économique et de création d’emplois. La cohésion sociale. Sur quoi repose-t-elle ? Comment donner à la création artistique une dimension sociale ? C’est notre débat dans Avec Ou Sans Parure.


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