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L’alliance Chabat-Benkirane : comment dire « c’est ça la politique » à un jeune de 25 ans.


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Les invités : Mohamed Benmoussa, membre du Conseil National du Parti de l’Istiqlal, Ali Reda Ziane, membre du Bureau Politique du Parti Marocain Libéral, Abdennbi Aboularab, membre du PJD et Aziz Boucetta, chroniqueur Luxe Radio chargé des questions politiques.

Éthique et politique. Si la première tente tant bien que mal de s’inviter dans l’exercice de la deuxième, et bien celle-ci ne lui rend pas toujours la pareille. Non, éthique ne rime pas toujours avec politique.

Les deux forment d’ailleurs un des couples les plus scrutés, les plus analysés, les plus suivis, les plus débattus et les plus critiqués. Mais entre eux, la relation est, des fois, infernale. Et pour cause.

Dans l’exercice de la politique, rares sont ceux qui échappent à des pratiques, dans le fait ou dans le verbe, difficilement compatibles avec l’éthique. La campagne électorale qui a précédé le scrutin du 7 octobre dernier, nous en a, d’ailleurs, donné le parfait exemple. Si l’un des objectifs des différentes formations politiques était alors de réconcilier les marocains, en général, et les jeunes parmi eux, en particulier, avec la politique, nous ne pourrons affirmer avec certitude que le pari ait été relevé. Loin s’en faut.

Scandale écologique, scandale foncier, scandale sexuel ou encore accusation d’une extrême gravité de lien étroit avec une organisation terroriste, de longs mois durant, les hommes politiques ne se sont pas épargnés sous les yeux incrédules et parfois désespérés de ces marocains qui osaient encore espérer assister à un débat politique de haut niveau sur le terrain des idées, des chiffres et des programmes. Et si la bataille électorale s’est beaucoup jouée sur le terrain des piques et des mots, ce sont bien les électeurs qui ont eu le dernier mot et il fut : Abstention.

Et pourtant, l’éthique peut faire la différence. Elle est d’ailleurs une exigence de plus en plus demandée par les marocains qui fuient les urnes. La moralisation de la vie politique n’est pas un luxe, c’est une nécessité absolue. Mais pourquoi est-elle si difficile à satisfaire? Au lieu de constituer la base et le fondement de l’action politique, pourquoi l’éthique devient-elle, au contraire, un défi pour la politique ? Les deux peuvent très bien se retrouver, mais pourquoi ont-elles du mal à se retrouver ?

L’éthique, valeur humaine essentielle à toute action visant à préserver un bien commun. Et la politique, activité humaine essentielle à la construction d’une société. Les deux se réfèrent à des règles mais celles-ci ne sont pas les mêmes. La divergence est marquée sur le chemin des intérêts. Collectifs pour l’une, individuels pour l’autre.

Comment alors réconcilier deux notions devenues contradictoires ? Il est, en tout cas urgent d’y arriver, nous aurons le point de vue de nos invités dans un instant. Car quand la confiance manque en la politique et les hommes et femmes qui la font, le terrain devient particulièrement fertile pour des tendances extrémistes et populistes. Quel message envoie-t-on aux jeunes ? L’éthique, si elle a souvent manqué à l’échéance électorale d’octobre 2016, promet-elle de faire son retour bientôt sur la scène politique ? C’est le débat que nous ouvrons tout de suite dans Avec Ou Sans Parure.


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