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Istiqlal

La famille Istiqlalienne : état des lieux à 4 semaines du congrès


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Les invités 

• Hamid El Ammouri, professeur de sciences politiques

• Mohammed Benmoussa, membre du conseil national du parti de l’Istiqlal

• Aziz Boucetta, chroniqueur Luxe Radio chargé des questions politiques

 

Édito 

Il n’est un secret pour personne que le plus vieux parti nationaliste du Maroc est en crise. Une crise interne qui dure depuis quelques années déjà et qui ne cesse de s’intensifier notamment depuis la déclaration fracassante du Secrétaire général du Parti sur la marocanité de la Mauritanie.

Un communiqué signé par les deux ex Secrétaires généraux de l’Istiqlal  avait donné le LA à une fronde qui ne promettait plus de faire machine arrière. Dans ce communiqué, Abbas El Fassi et Feu M’hamed Boucetta affirmaient je cite, que « Hamid Chabat avait démontré qu’il n’est ni qualifié ni capable de poursuivre sa responsabilité à la tête du secrétariat général du Parti de l’Istiqlal ». Le parti voulait alors se prêter, je cite encore, « à un exercice d’autocritique, de façon publique et franche, pour remettre les choses à leur place et permettre au parti de retrouver le droit chemin en s’inspirant de son héritage historique et militant ».

Aujourd’hui c’est un vrai mouvement de fronde qui s’active au sein du parti ; mené par des Karim Ghellab, Abdelkebir Zahoud, Abdellatif Maazouz, Taoufik Hjira, Yasmina Baddou et autres. Ils dénoncent ce qu’ils qualifient de versatilité dans les positions politiques du Patron de l’Istiqlal mais aussi un affaiblissement des structures organisationnelles du parti.

La fronde s’était organisée autour d’une figure emblématique du parti, Feu M’hamed Boucetta qui devait mener une médiation entre l’actuel Secrétaire général de l’Istiqlal et ses détracteurs ; il devait aussi négocier pour l’inclusion de membres du courant anti-Chabat dans le comité chargé de gérer les affaires courantes du parti en attendant la tenue du congrès ordinaire du parti. Qui pour lui succéder au poste symbolique de père de famille ? Nous en parlerons dans notre débat.

Mais Hamid Chabat, désavoué par le Palais et visé par une enquête du Ministère de l’Intérieur sur des accusations d’un complot, je cite, de l’Etat profond qui pourrait même lui coûter la vie, n’est-il pas à présent une proie facile ? Pourquoi la fronde contre Chabat ne s’est-elle pas organisée et exprimée avec autant de force et d’agressivité avant la disgrâce ? Nous en débattrons.

Car c’est depuis septembre 2012 que Hamid Chabat est à la tête de l’Istiqlal après une élection interne dont le déroulement transparent et démocratique avait été salué même par ceux qui avaient alors été déçus par le résultat des votes. Depuis, et mis à part quelques déclarations éparses contre une nouvelle façon de diriger le parti jugée quelque peu dictatoriale, valant, au passage, des sanctions ou des menaces de sanctions envers leurs auteurs, il faut dire que la contestation se faisait davantage à voix basse dans les couloirs du parti ou en dehors de ses murs.

Est-ce les appétits électoraux personnels à l’approche du congrès de l’Istiqlal qui motivent plus qu’autre chose l’organisation du mouvement contestataire et cette soif soudaine d’exposition médiatique ? Nous y revenons également.

Hamid Chabat réussira-t-il à se présenter à sa propre succession et en a-t-il envie ? Qui pour lui succéder sinon ? La renaissance de l’Istiqlal tient-elle seulement à l’éviction de Chabat ? Nous aurons le point de vue de nos invités.

Par ailleurs, Nizar Baraka, qui se présente carrément comme le sauveur du Parti de l’Istiqlal et fait sa campagne depuis quelques jours autour de cette mission, en a-t-il la posture ? Place au débat.


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