logo-mini
enseignement

Et si on rêvait l’école supérieure marocaine de demain?


Partager

enseignement

Invités : Jacques Knafo, Membre du Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique, Abdelhak Moutawakkil, Président l’AESPME (l’Association Marocaine des Etablissements Supérieurs Privés des Métiers de l’Entreprise), Reda Mhasni, Professeur universitaire et psychologue, Mehdi Iraqi, Lauréat d’une école de l’Enseignement Supérieur Privé, Noureddine Touhami, Chef de la Division de l’Enseignement Supérieur Privé au sein du Ministère de l’enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres et Abdelhalim Belfaqir, Président du Collège National des Hautes Ecoles des Sciences de la Santé.

Nous parlions, il y’a quelques jours sur Luxe Radio, de la réforme du système éducatif au Maroc sur la base des recommandations du Conseil Supérieur de l’Enseignement. À savoir : l’égalité des chances pour tous les élèves, l’amélioration de la qualité de l’enseignement et la transformation du rôle de l’école et de l’enseignant.

Cet après-midi, nous récidivons avec le même sujet. Un sujet épineux qui a mobilisé, des années durant, tous les acteurs à toutes les échelles. Sans que nous parvenions à voir, aujourd’hui encore, autre chose que des constats qui s’accordent sur à peu près les mêmes recommandations. Mais à quand la vraie réforme? À quand les premiers résultats?

Le Conseil Supérieur de L’Enseignement a étalé sa Vision Stratégique sur 15 années, 2015-2030. 15 années pour avoir une meilleure qualité d’enseignement dans nos écoles. Faut-il se résoudre à ce qu’en attendant, nos écoles continuent de fabriquer, d’ici à 2030, un produit dont la qualité est ce que l’on sait ?

Le problème de l’enseignement est celui de toute la société. Tout passe par l’enseignement et notre enseignement va mal. Les infrastructures ne sont pas à la hauteur, les enseignants n’ont pas tous conscience de l’importance de leur mission et ceux-ci diront que leur mission n’est pas suffisamment valorisée.

Les étudiants  et leurs parents ne sont pas non plus conscients du vrai rôle de l’école et ont tendance à s’attendre à ce que l’école fasse tout.

Or l’échec n’est pas toujours à mettre sur le compte de l’école en même temps qu’une réussite à l’école ne conduit pas forcément à une réussite dans la vie. Car un étudiant  qui n’a été instruit qu’à l’école est un étudiant  qui n’est pas instruit, aussi parfaite qu’ait été son école.

L’école c’est aussi la maison et les parents doivent aussi être des enseignants. Sous d’autres cieux, l’enseignant et l’élève font le cours ensemble et l’élève devient acteur de son propre cours, on appelle ça l’active learning et ça marche ; alors pourquoi pas au Maroc ? À quand un enseignement où étudiants, enseignants et parents travaillent la main dans la main ? À quand une école qui sache reconnaître, et pourquoi pas déceler, les talents cachés en chaque étudiant? Le cours doit-il forcément être un moment de tension et de crispation ? Non. Le cours peut et doit être un moment d’échange, et l’apprentissage n’est pas forcément ennuyeux et doit cesser de se  faire à contrecœur. L’apprentissage est aussi plaisir. Bref, dans l’enseignement, ce n’est pas que le fond qui est à réformer, la forme aussi doit l’être.

Voilà peut-être qui fait s’enfuir les parents des universités pour confier l’enseignement de leurs enfants à l’école privée qui aurait mieux su, elle, s’imprégner de modèles d’enseignements occidentaux qui ont fait leurs preuves. Un enseignement cher, perçu comme étant de qualité, mais qui n’est pas toujours reconnu par l’Etat. En témoigne la difficulté qu’ont, à titre d’exemple, les infirmiers diplômés d’écoles privées à intégrer la fonction publique.

En témoigne aussi, le recours contraint de plusieurs grandes écoles privées d’enseignement supérieur au Maroc, à la double diplomation pour pouvoir faire le poids. Voilà peut-être aussi des dysfonctionnements qui n’aident pas à aller de l’avant.

La plus jeune lauréate de toute l’histoire du Prix Nobel de la Paix est une jeune pakistanaise aujourd’hui âgée de 18 ans. Elle est le symbole de la lutte contre les Talibans, pour l’éducation des filles. « L’Éducation est la seule solution » clame-t-elle au détriment de sa vie. Prenons nos livres et nos stylos, ce sont nos armes les plus puissantes. Un enfant, un enseignant, un stylo et un livre peuvent changer le monde. Fin de citation.

Le World Education Forum a aussi, en 2015, et dans le même sens recommandé d’assurer une éducation équitable, inclusive et de qualité, et un apprentissage tout au long de la vie pour tous. Et ce  d’ici à 2030, pour transformer les vies grâce à l’éducation. Où en est le Maroc ?


Poster un Commentaire

deux + 11 =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.