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Comment encourager l’entrepreneuriat au Maroc ?


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Les invités : Hicham Zoubairi, Entrepreneur et ancien président du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise, Abdennbi Aboularab, Président du Centre Marocain pour le Développement et la Démocratie, Fatima-Zahra Biaz, Consultante et entrepreneur, Fatima Zahra Oukacha, Directeur Général de CEED Maroc et Oussayd Bouayad, Directeur des opérations et finances du Centre Marocain pour l’Innovation et l’Entrepreneuriat Social.

Le Maroc regorge de success stories qui donnent envie de croire en l’entrepreneuriat. L’idée qu’avec une bonne idée, au bon moment, on peut atteindre des sommets.

Des hommes et des femmes partis de rien, souvent même des autodidactes qui n’ont pas ou peu connu les bancs de l’école et qui ont réussi, très bien réussi après avoir réuni, en apparence, toutes les conditions de l’échec. Cette volonté de ne pas subir, d’être acteur plutôt que spectateur, c’est la volonté d’entreprendre, d’investir.  Investir, c’est croire. Croire en soi d’abord, mais aussi croire en l’environnement, au produit ou au service proposé. Et si nous sommes aussi nombreux à vouloir un jour créer notre entreprise, c’est que l’idée porte en elle une part de rêve et même une forme d’excitation. Seulement à côté de la volonté, du rêve, de la motivation et de l’excitation, il y a une réalité qui freine les élans de beaucoup. Crise économique, manque de liquidités, manque d’expériences professionnelles et peur de l’échec, autant de facteurs qui contribuent à ralentir le rythme de l’entrepreneuriat.

Pour ceux qui osent, entreprendre est un objectif, l’aboutissement naturel d’une longue carrière. On peut aussi, très jeunes, se faire à l’idée qu’on ne serait jamais le salarié de quelqu’un et que nous serons des self- made men pour qui la satisfaction personnelle est de se construire en rajoutant chaque jour une petite pierre à l’édifice de notre projet.

Créer son entreprise c’est aussi le pouvoir d’être autonome, responsable et libre. Armé de volonté et de compétences pour affronter les forces du marché, lieu de toutes les vérités, les bonnes et les moins bonnes.

Mais avant d’être ou de ne pas être un entrepreneur dans l’âme, il est sûr qu’en fonction de la situation sociale, intellectuelle et matérielle de chacun, nous ne partons pas tous avec les mêmes possibilités. Par ailleurs, certains marchés sont plus pénétrables que d’autres, les bureaucraties et les lenteurs administratives changent et avoir le bon projet ne suffit pas ou ne suffit plus.

Si depuis une bonne dizaine d’années le Maroc a facilité la création d’entreprises, c’est que leur rôle sera de plus en plus déterminant dans l’économie nationale, car oui, il faut se rendre à l’évidence : l’état ne peut pas tout faire. Résorber le chômage, participer à la formation des jeunes, construire des écoles, des hôpitaux… Du coup, plus l’état aide le privé, plus le privé se portera mieux et le lui rendra bien.

Mais quid des réflexes des marocains pour l’acte entrepreneurial ? Sommes-nous un peuple marqué par l’obsession de la sécurité du salariat, ou sommes-nous dans une position de risque calculé propre à de nombreux entrepreneurs ? Sommes-nous dans une société et dans un système politique encourageant qui nous ouvre des portes ou plutôt dans un système où la prise de risques est suspecte, et observer avec méfiance ? Comment encourager l’entrepreneuriat au Maroc ? C’est le débat de cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


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