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Crimes adultères au Maroc : le débat


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Les invités

• Jean Zaganiaris, enseignant chercheur en sociologie

• Fettah Bennani, président de Bayt Al Hikma

• Jaouad Chafady, ancien directeur de publication du quotidien Attajdid

• Abdennbi Aboularab, membre du PJD

• Abdelatif Laamrani, avocat au barreau de Casablanca

• Driss Jaydane, chroniqueur Luxe Radio chargé des questions philosophiques

Édito

Deux affaires dites de mœurs et deux verdicts différents. D’un coté, deux ans ferme pour adultère, de l’autre, deux mois avec sursis, pour adultère. Dans un cas comme dans l’autre, la justice est vivement critiquée par certains pour faire du deux poids, deux mesures, il y a une loi, la même censée être la même pour tous, et appliquée de la même manière sur tous et en toutes circonstances.

Mais au fond, il y a aussi la question épineuse des libertés individuelles et de quelle manière elle doit ou ne doit pas être régie par la loi. Les relations d’ordre sentimental et intime et généralement relevant de la vie privée de chacun, lorsqu’elles n’ont pas d’incidences sur la vie publique de tous, ont-elles à être autorisées ou interdites par la loi ? Nous en débattrons.

Car la loi, si elle punit et réprime certaines pratiques sociales, il n’est pas sûr qu’elle ait, en ce sens, une utilité autre que celle de la sanction, la punition et la répression. La société évolue, dans la bonne ou la mauvaise direction, c’est un autre débat, mais la société avance, et c’est un fait, plus vite que la loi et n’attend certainement pas son approbation pour se faire. La loi doit-elle s’adapter à la société qu’elle est censée régir ou, inversement, est-ce à la société de s’adapter aux cadre de la loi ? Nous en débattrons également.

Car que dire d’une loi qui interdit, par exemple, la consommation d’alcool dans une société où les individus, consomment l’alcool ? Que dire d’une loi qui interdit les relations hors mariage dans une société où, nous le savons, les relations hors mariage existent ? Est-ce la loi de l’hypocrisie ou l’hypocrisie de la loi ? Nous aurons le point de vue de nos invités.

Au Maroc, pays qui prône une certaine avancée ainsi qu’une certaine ouverture, il peut paraître contradictoire que le débat sur les libertés individuelles soit aussi récurrent aujourd’hui, peut-être, plus que jamais. Et pourtant. Dans un Maroc qui se dit plus ouvert, le débat sur les libertés individuelles est bien plus récurrent aujourd’hui que jamais.

Le Maroc, ciel de toutes les contradictions, a-t-il les moyens de son ambition d’ouverture ? Pourquoi la société permet-elle ce qu’elle sait que la loi interdit ? Et pourquoi la loi s’entête-t-elle à interdire ce qu’elle sait que la société se permet ? C’est le débat que nous ouvrons cet après-midi avec nos invités dans Avec Ou Sans Parure.


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