Invités : Me Khalid Naciri, Homme politique et ancien ministre de la communication, Mohamed Hachem Tyal, Psychiatre et psychanalyste, Nabil Boutaleb, Sémioticien et Driss Jaydane, Chroniqueur aux Matins Luxe
Il semblerait que le terrorisme ne porte plus autant en lui ce qui est l’essence de son appellation : la terreur, la peur. Si le sujet a longtemps été tabou et, devons-nous le dire, à juste titre, depuis quelques années, aborder le sujet du terrorisme prend des dimensions à la connotation des fois douteuses.
Dans un registre plus léger et plutôt louable, certains humoristes, de par le monde, ont choisi de défier l’interdit en riant du terrorisme mais toujours, bien entendu, en prenant bien soin de tourner le sujet à la dérision, histoire certainement de confirmer, s’il fallait encore le prouver, que l’on peut rire de tout, mais pas n’importe comment ni avec n’importe qui.
Mais dans un registre beaucoup plus sérieux mais également plus terrifiant conduisant, si ce n’est au scepticisme, au moins au questionnement, les réseaux sociaux, lieu de libre expression, semblent être devenus un lieu privilégié pour l’expression de la haine, dans ses formes les plus supportables, mais aussi et dans des formes beaucoup moins acceptables, les réseaux sociaux semblent être devenus un lieu privilégié pour l’apologie du terrorisme. Les langues se délient à vue d’œil, et paraissent le faire dans l’impunité.
La question de la responsabilité des réseaux sociaux, en ce sens, a d’ailleurs souvent été questionnée. Liberté et sécurité peuvent-elles coexister dans un seul et même endroit ? Car plusieurs fois, après que le pire soit arrivé, les enquêtes ont révélé, notamment, que l’intention de l’acte terroriste, sa préparation, l’appel à son exécution et sa revendication se fassent à travers un ou plusieurs réseaux sociaux. Des actes terroristes meurtriers sont aussi souvent salués et applaudis sur les réseaux sociaux.
Voilà pourquoi, et pas qu’une fois, des appels ont été lancés et continuent, pour qu’internet soit davantage, surveillé, pour ne pas dire contrôlé. Ce qui est pour les défenseurs des libertés individuelles à travers le monde, une pure aberration. Nous aurons le point de vue de nos invités sur la question.
Mais si la question même du contrôle et de la surveillance est encore sujette à débat, alors que dire de leur pénalisation ? L’apologie du terrorisme sur le net relève-t-elle partout et sans conteste de la cybercriminalité ? Si oui, par quel cadre légal est-elle régie ? Et enfin, de quelle compétence relève la sécurité du net ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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