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VoIP : Les bourdes du communiqué de l’ANRT


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Les invités :Sara Rami, journaliste animatrice Luxe Radio, Marouane Harmach, Consultant en veille médiatique et communication digitale, Rachid Jankari, Expert en Technologies de l’Information et de la Communication au Maghreb et en Afrique francophone, Zakaria El Fassi, « technologiste » et fondateur d’une boîte de développement, Hatim Beggar, avocat, Jaouad Dabounou, Membre de la Fédération Marocaine des Droits des Consommateurs.

 
On ne parle que de ça depuis quelques jours, la fin des appels téléphoniques sur watsapp, viber, facetime et autres.
Une annonce aux allures de rumeur mais qui n’a pas tardé à se confirmer et c’est l’Agence Nationale de la Réglementation des Télécommunications qui a tranché. C’est une suspension claire et nette des services de téléphonie sur IP ;

Ces derniers, je cite le communiqué de l’ANRT, ne remplissent pas toutes les conditions requises pour être en conformité avec la réglementation en vigueur. Une réglementation, précise le communiqué, qui comporte des obligations de natures technique et économique notamment.
Autre motif invoqué par le gendarme des télécoms, un manque à gagner en termes de chiffres d’affaires pour le marché national des télécommunications du fait de l’utilisation des services de téléphonie sur IP.

Voilà pour la position de l’ANRT qui est clairement aujourd’hui loin de faire l’unanimité et ce pour plusieurs raisons dont deux essentielles. D’abord, les services de téléphonies sur IP, sont-ils vraiment gratuits comme le stipule le communiqué ? Non, parce que le service de téléphonie en question n’est disponible qu’à travers un flux internet payant qui plus est, a de longues années durant été un argument commercial pour les opérateurs télécoms nationaux. Par ailleurs, le communiqué de l’ANRT explique, je cite, que les services de téléphonie ne peuvent être fournis que par les détenteurs de licences de télécommunication avant de rappeler, je cite toujours, que la la suspension décidée s’inscrit dans le cadre de la mise en conformité des exploitants avec les obligations qui leur incombent dans le cadre des licences dont ils sont détenteurs. Fin de citation; mais est-ce à dire que les services de téléphonie sur IP se faisaient jusque-là à travers une exploitation illégale des réseaux publics nationaux ? la question mérite d’être poser .

Ensuite, dans cette guerre où les arguments et les motifs avoués sont principalement d’ordre économique et commercial, l’ANRT se positionne en défenseur des bénéfices des opérateurs télécoms ; oui mais contre qui, à la demande de qui, et surtout, est-ce sont rôle ?
Et enfin, où en est le consommateur dans cette bataille ? Que font les Associations de défense des droits des consommateurs ? C’est notre débat cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


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