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Stigmatisation : Une notion à géométrie variable ?


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Invités : Jean Zaganiaris, Sociologue et enseignant chercheur à l’Ecole de Gouvernance et d’Economie de Rabat, Rachid Khaless, Ecrivain poète et romancier, Murtada Calamy, Ecrivain et Mohcine Benyachou, Psychiatre sexologue.

Dans une société ou l’étiquetage des choses et des personnes est monnaie courante, entre la critique, le jugement de valeur et la stigmatisation, il n’y a qu’un pas à franchir et il est assez souvent franchi. Ainsi, une caractéristique physique, une appartenance religieuse ou un handicap sont transformés en une marque d’infériorité. Les musulmans deviennent terroristes, les juifs riches arnaqueurs, les berbères radins, les aroubis incivilisés, les pauvres envieux et les riches voleurs. En politique ça ne se passe pas mieux, en France par exemple, il y a la droite forcément raciste, la gauche caviar et le centre indécis. Tous les positionnements politiques sont à un moment ou un autre stigmatisés pour ce qu’ils se défendent d’être. Au Maroc les partis dits de l’administration s’en défendent et le PJD ne veut pas être réduit à son référentiel religieux. Bref, que l’on soit pauvre ou riche, beau ou laid, petit ou grand, gros ou maigre, introverti ou extraverti, de droite ou de gauche, on n’est pas à l’abri de la stigmatisation sociale.

Le plus déplorable c’est que la stigmatisation sociale des individus est bien des fois la conséquence de désinformations et de stéréotypes parfois dangereux. Conséquence, l’individu est socialement rejeté, mis à l’écart d’un groupe de personnes ou plus largement d’une société dont on estime qu’il va à l’encontre des valeurs. Une personne stigmatisée subit le poids d’un regard négatif et son identité s’en trouve dévalorisée. Si elle s’installe et devient partie intégrante du fonctionnement normal d’une société, la stigmatisation devient discrimination.

La stigmatisation est-elle, justement, devenue indispensable au fonctionnement normal de la société ? Pourquoi a-t-on besoin de réduire l’autre pour exister ? Quel rôle pour la famille et l’école dans le combat contre la stigmatisation ? Faut-il souscrire à des normes prédéfinies et des codes de société préétablies pour échapper à la stigmatisation ? Et au final, a-t-on le droit à la différence ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


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