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Quelle évolution du marché du livre au Maroc?


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Les invités : Mohamed Lotfi M’rini, Secrétaire général du Ministère de la Culture, Abdelkader Retnani, Directeur des Editions La Croisée des Chemins et Président de l’Union des Editeurs Marocains, Abdellah Baida, Écrivain et critique littéraire, Amina Mesnaoui, Libraire et Guillaume Jobin, Écrivain et éditeur

C’est un débat culturel et littéraire que nous ouvrons cet après-midi avec nos invités dans Avec Ou Sans Parure. Le Salon International de l’Édition et du Livre a ouvert ses portes la semaine dernière pour une 22ème édition, et c’est l’occasion, comme c’est le cas chaque année à la même période, de se poser des questions sur la situation du marché du livre. Des questions, souvent les mêmes, sur les marocains qui lisent peu et qui achètent encore moins ; les grands écrivains marocains qui se tournent vers les maisons d’édition étrangères et les maisons d’édition nationales qui se voient, dans un fier élan de patriotisme, un peu condamnées à n’éditer souvent que les écrivains qui débutent et qui vendent peu. Bref, les débats autour du marché du livre au Maroc ont toujours le même point de départ qui se trouve être aussi le même point de conclusion : un marché du livre en crise.

Mais cet après-midi nous avons décidé de faire un débat différent, un débat positif qui va nous faire nous imposer à nous-mêmes et à nos invités, ce qui peut s‘apparenter, au vu du thème du débat, à un supplice de positivisme.

Autrement dit, nous allons parler de ce qui va car, comme le disait Winston Churchill, alors qu’un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté. Et si la crise dans laquelle sombre le marché du livre depuis des décennies n’était pas une fatalité mais une opportunité ? Si rien n’est fait ou peu, cela ne veut-il pas dire aussi qu’il reste tout ou beaucoup à faire ? Certainement que oui.

Oui, mais comment y arriver et par quoi commencer ?

Pour y arriver, il s’agira d’abord, au lieu de se focaliser sur la situation du moins problématique du marché du livre, de s’atteler à imaginer le scénario idéal qui serait l’inverse de la situation de crise chronique dans laquelle baigne le livre. Ensuite, et pour réaliser – ou ne serait-ce que se rapprocher dans les faits- de la réalité idéale que nous voulons pour le marché marocain du livre, nous allons utiliser une des techniques de résolution des problèmes, peut-être la moins répandue, mais une des plus efficaces ; C’est la technique de l’alpiniste. C’est une technique qui consiste, pour l’alpiniste, de partir dans un premier temps, du sommet de la montagne et de faire le chemin à rebours en traçant tout le parcours jusqu’au point supposé être de départ, à savoir la base de la montagne. L’escalade s’en trouve ainsi plus facile et moins risquée.

Nos invités sont Secrétaire Général du ministère de la Culture, Éditeur, Écrivain, Critique littéraire et Libraire, soit des acteurs qui interviennent à tous les niveaux de la chaîne littéraire, de l’écriture à la vente en passant par l’édition. Les problèmes du marché du livre, ils les connaissent.

Que faire pour avoir de bons livres, qui soient bien édités, bien distribués et bien vendus ? Quels efforts doit entreprendre le ministère, quels efforts doit entreprendre l’écrivain, puis l’éditeur et le libraire ?

Au lieu donc d’un débat traditionnel, nous vous proposons cet après-midi une séance de travail pour trouver des débuts de réponses à deux questions essentielles : Quel marché du livre voulons-nous et quelles actions concrètes sont-elles à entreprendre pour y arriver ? Des actions et des efforts ont certainement été consentis pour sortir le marché du livre de sa léthargie, mais force est de constater que le résultat est loin d’être celui escompté. Si nous voulons le marché du livre que nous n’avons jamais eu, il nous faudra faire les actions que nous n’avons jamais faites. Quelles sont-elles ?


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