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Mobilité urbaine

Mobilité urbaine : le calvaire casablancais


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Mobilité urbaine

Les invités : Youssef Draiss, Directeur Général de Casa Transport, Abdellah Bencherif, Architecte-Membre du bureau de l’Ordre des architectes au Conseil Régional du Centre, Charafeddine Berrada, Architecte urbaniste et Idir Ouguindi, Membre du Groupe AMH

Les débats sur des sujets de société, quels qu’ils soient, finissent souvent par abonder dans un sens ; le sens du mouvement, de la dynamique et du changement. C’est en partie pour cela que, depuis quelques années, la notion de mobilité urbaine devient une préoccupation majeure dans la conception des politiques des villes. Les villes du monde et, espérons-nous aussi, nos villes.

Un enjeu : l’accessibilité pour tous.

La mobilité urbaine présente des phénomènes nombreux et des problématiques auxquelles sont censés réfléchir les sociologues, les architectes, les géographes, les économistes et les politiques. Réfléchir et agir, trouver des solutions.

Car la ville, lieu de vie, lieu de mouvement, quand elle ne met pas la mobilité urbaine au cœur de ses priorités, est susceptible de casser la dynamique de toute une société ; elle favorise l’exclusion.

Les villes d’aujourd’hui ne ressemblent plus tout à fait à celles d’hier. L’afflux de la population de la campagne vers la ville et l’explosion démographique enclenchée depuis bien des années, ne sont pas restés sans créer des casse-têtes d’ordre architectural, n’ayant pas encore franchement fait, chez nous, preuve de succès.

Il se dit, par ailleurs, d’après les études, qu’en 2050, 70% de la population mondiale vivra en ville. Si ceci n’est pas sans arranger le casse-tête, il peut y avoir là-dedans, une belle opportunité de penser, différemment, nos villes et les moyens d’y circuler.

Les habitudes de déplacements ont également changé. Nous ne sortons pas uniquement pour aller travailler. Nous sortons pour cela mais aussi pour emmener ses enfants à l’école, pour faire des courses, et toutes ces activités, et bien d’autres, se font rarement sans la précieuse voiture, devenue pour ceux qui le peuvent et, d’ailleurs, dès qu’ils le peuvent, LE moyen de transport incontournable. N’en déplaise à nos infrastructures routières qui n’en peuvent plus, et à nos poumons qui ne respirent plus.
Mais c’est aussi le signe de politiques de transports qui ne réussissent pas à offrir des solutions de déplacement alternatives à la voiture ; des solutions pour bouger autrement.
Nos villes ont, en effet, besoin d’un remodelage.

Prenons Casablanca. Un Plan des Déplacements Urbains adopté en 2007 faisait un ensemble de recommandations visant à accompagner la stratégie de développement de la ville. Objectif : décongestionner Casablanca en lui offrant une infrastructure de mobilité et un service public de transport de qualité. Autre objectif : transformer les quartiers de la métropole en de nouveaux quartiers urbanisés et favorable au doux rêve de la cohésion sociale.

Il est à rappeler que le Plan Stratégique de Développement de Casablanca 2015-2020, place la mobilité à la tête des priorités. Mais où en sommes-nous des réalisations en ce sens ? Nous en débattrons avec nos invités dans un instant.

Autre gros point noir des politiques d’urbanisation, l’accessibilité des espaces publiques aux personnes à mobilité réduite. Si, évidemment, beaucoup reste à faire, il n’est pas à nier que beaucoup a été fait à travers, notamment, un business plan élaboré par le ministère de la Famille et de la Solidarité, prévoyant la mise en place de rampes d’accès au niveau des administrations et des espaces publics. Un chantier entamé en 2014 à Marrakech qui devait faire office de « ville-pilote » pour que suivent Casablanca, Rabat, Oujda et Tanger.

Une dimension qui devait aussi être intégrée dans les cahiers de charge de réaménagement des espaces urbains. Sans oublier, bien sûr, l’accessibilité des transports publics.
L’accessibilité à tous est, rappelons-le, un droit constitutionnel ; la Constitution bannissant, je cite, et « combattant toute discrimination à l’encontre de quiconque, en raison … d’une situation de handicap».

Comment réussir le pari de la mobilité urbaine et celui de l’accessibilité pour tous ? C’est le débat que nous ouvrons tout de suite dans Avec Ou Sans Parure.


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