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Élections du 4 septembre : le bilan


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Invités : Younes Sekkouri, Député et Membre du Conseil National du PAM, Khalid Naceri, Membre du Bureau politique du PPS, Khadija Idrissi Janati, Membre du Conseil National du RNI, Abdellah Tourabi, Politologue et Directeur de publication du magazine Telquel, Omar Mikou, Vice-président de Tarek Ibn Ziad Initiative (TIZI) et Amina El Khachmi, Membre du Bureau Politique du Parti de la Justice et du Développement.

53.67% des marocains inscrits dans les listes électorales ont voté vendredi dernier 4 septembre.

Le PAM est classé premier aux communales avec 6655 sièges, l’Istiqlal est 2ème et le PJD 3ème. Aux régionales par contre, c’est le PJD qui triomphe en tête du classement en remportant les plus grandes villes. Ainsi Casablanca, Kenitra, Tanger, Agadir, mais aussi l’emblématique Fès passent-elles sous le giron du Parti Justice et Développement. Un coup de maître pour le parti et son Secrétaire Général, une vraie claque pour de grands noms de la politique dans leurs propres fiefs.

La fièvre de la campagne électorale de l’élection et des résultats passée, l’heure est déjà aux enseignements car 2016 c’est demain.

Si ce double scrutin avait déjà pris des allures de duel entre le PJD et le PAM et que cela s’est quelque peu confirmé à l’annonce des résultats, le scrutin a été plein d’enseignements pour quasi toutes les formations politiques soient-elles de la majorité ou de l’opposition.

Le taux d’abstention est à analyser. Plus de 46% des marocains inscrits ont choisi de ne pas voter. Manque de temps, manque d’intérêt ou manque de confiance en la chose politique… quelqu’en soit la raison, le taux d’abstention relativement élevé devrait être pour les partis politiques une vraie piste de réflexion.

Par ailleurs, le PJD malgré ses nombreux détracteurs, consolide fortement sa position de leader; oui, le premier parti du Maroc c’est bien le PJD. Les partis de l’opposition s’étaient fortement appliqués à affaiblir l’emprise du parti de la lampe; il est clair aujourd’hui que pour les législatives de 2016, il faudra faire plus.

Un des points positifs à relever également : la force des alliances dans l’opposition comme dans la majorité. La majorité est plus que jamais menée par le PJD et l’opposition est plus que jamais tirée par le PAM. Un bipartisme serait-il en train de s’installer doucement mais surement ?

L’heure est donc au bilan, aux enseignements en vue des législatives de 2016. Le PJD doit faire ses preuves dans la gestion des régions, l’USFP, et la gauche en général, doit se reconstruire, l’Istiqlal doit repenser ses instances dirigeantes, pour ne citer que ceux-là.

C’était un double scrutin mais ce fut surtout une vraie leçon de politique à qui veut bien la comprendre. Les électeurs ont tranché, à nos politiques à présent de tirer les conclusions. Le débat est ouvert.


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