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Aristocratie

De l’Aristocratie en Démocratie


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Aristocratie

Et si, à l’instar de la parité entre les Hommes et les Femmes, nous en inventions une autre ? La Parité de Gouvernement ?

Et si, en ce pays, nous posions, après tant d’autres, la question, politique par essence, et aristocratique, au sens grec du terme, d’un Gouvernement des Meilleurs ?

Cette question doit-elle nous choquer ?

Et appelle-t-elle, pour autant, une réponse qui ne serait que le contraire de la Démocratie ? Non, bien sûr, à condition que les meilleurs ne se soient pas regroupés en factions, en une sorte de secte, – il est vrai que l’époque ne sait plus réfléchir autrement qu’en termes fumeux, – Officines, Complots, Main mise d’une poignée de puissants sur la totalité des décisions… Rien n’est plus simple, au fond, que de supposer et surtout,  de laisser croire cela. Non, bien sûr, à condition qu’aristocratie soit le contraire d’oligarchie.

Alors, ces aristocrates, ces meilleurs, donc, et ce qui devrait, surtout, dans le cas présent, les caractériser.

C’est simple, dirons-nous : le talent et la générosité, la religion du Bien Commun et celle du désintéressement.

Imaginons, si tant est que l’Imagination puisse prendre le pouvoir, des Femmes, des Hommes, des individus ayant dans des domaines particuliers et différents, démontrés qu’ils possèdent, sinon les quatre vertus cardinales de l’exercice de la Responsabilité, – ce serait parfait, bien sûr -, mais qu’ils en posséderaient au moins trois, sur ces quatre.

Alors, peut-on imaginer qu’il existe, en ce pays, des femmes, donc, et des hommes, de jeunes gens formidables en devenir, qui soient à ce point talentueux qu’ils n’en soient pas devenus hautains, et méprisants ? Mais humbles, et altruistes, au contraire. Des êtres doués, que leur talent aurait rendu généreux, partageurs, enthousiastes, c’est-à-dire capable de rendre les autres plus talentueux, à l’arrivée, qu’ils ne l’étaient au départ. Des maîtres qui, parce qu’ils en auraient eu aussi, sauraient qu’on peut apprendre, grandir, devenir ce que l’on est à condition qu’une main vous soit tendue, qu’un regard bienveillant, se soit posé sur vous.

Peut-on imaginer qu’il existe, dans ce pays, des Femmes et des Hommes, dont le génie est de rendre les autres, leurs collaborateurs, celles et ceux qui les croisent, meilleurs qu’ils ne l’étaient, ou qu’ils ne le sont ? On peut, sans risque, et sans démagogie aucune, s’en remettre à cette idée. Plus encore, à cette sorte de foi dans l’existence du talent, cette foi qui, aujourd’hui, nous est bien plus que nécessaire !

Oui, qui n’a pas, de fait, en entreprise, à l’école, dans le monde associatif, dans l’espace privé ou public, rencontré un Homme, une Femme de grand talent ? Cette expérience, nous l’avons tous faite, et plus d’une fois !

De même, – et c’est là le second versant du tempérament que nous appelons ici, – aristocratique, toujours au sens grec, – oui, de même que nous avons tous la possibilité, la chance, et le devoir de témoigner que des Femmes et des Hommes possédant un réel sens du Bien Commun, et du désintéressement, ce comble de l’Honneur, – oui, nous pouvons dire que des êtres possédant ces deux autres vertus essentielles, nous en avons croisé, nous en connaissons. Et pourrions les nommer. Même si de tels êtres, plus occupés à parfaire l’œuvre d’art qu’est leur vocation, restent le plus souvent loin des choses du pouvoir… Cinquième vertu, du reste, qui les caractérise !

Alors, pourquoi parler de Parité Gouvernementale ?

Pourquoi employer le terme, qui choquera, sûrement, d’Aristocratie ? Et d’un Gouvernement des Meilleurs, donc… Parce que ce pays qui se doit de donner aux Femmes la place qu’elles méritent peut, et doit aussi donner au talent, tous genres confondus, la place qu’il peut et doit prendre… Alors que nous assistons, presqu’impuissants à un infâme Mercato politique, une mascarade démocratique qui voient les insulteurs et les insultés d’hier, devenus, gloutonnerie oblige, les meilleurs amis du monde, alors que notre pays a besoin, lui, des Meilleurs pour relever les défis qui sont les siens.

Alors oui, cette idée d’un Gouvernement des Meilleurs, de cette idée d’Aristocratie du Talent et de la Générosité combinés, du Bien Commun et du désintéressement ne faisant qu’un, oui, cette nouvelle forme de parité nous la méritons tous !


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