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La culture, le vrai nom de la politique


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La Culture, est ce qui, chez l’Homme, être singulier, procède de ce qui l’éprouve et qui est la vie.

C’est dans ce sens que nous dirons de la Culture, qu’elle est cet ensemble, – le réceptacle autant que l’inspiratrice, des recettes ontologiques pour demeurer dans la vie. Vivants, tant physiquement que métaphysiquement. Tant avec nos corps, qu’avec nos âmes et le couple mystérieux que ces deux-là forment, depuis, – ne nous lassons pas de la citer !, la Nuit des Temps ! Et ce, aussi bien comme individu que comme peuples. À l’échelle de l’humanité, depuis qu’elle existe, la Culture est ce que nous pourrions appeler, pour la résumer ici, l’ensemble des moyens pratiques et symboliques qui ont formé et forment, – peut-être encore – la question mérite d’être posée, dans le contexte actuel tel que nous en avons énoncé quelques traits, il est vrai terribles – des moyens qui font notre Génie de Durer.

L’autre définition de la Culture, certes la plus radicale, parce que première, au fond, c’est le génie – Humain – de la perduration.

À ce titre, pour que l’Humanité dure, demeure, perdure, il est impératif que la Culture, s’approprie, prenne en charge symboliquement et pratiquement et réponde à une question fondamentale, celle de la Vulnérabilité humaine…

Oui, la Vulnérabilité : n’est-elle pas ce qui dit notre condition première, notre lot de vie à préserver à la naissance… Vulnérable, bien sûr, le nouveau-né, le tout petit humain ! Vulnérable cet être humain qui vient sans rien…Mais qui est en droit de tout attendre !  Auquel doit, immédiatement être transmis le Désir de Vie, de la sienne propre. Ainsi la Culture, nous apprend-elle, traditionnellement, à traiter la naissance – et avec elle la mort – dans le respect le plus intime de la boucle existentielle qu’elles dessinent. La première, l’entamant, dans la fragilité extrême, cette vulnérabilité qui nous intime l’ordre de la prendre en compte.  C’est ainsi que dans tout groupe, toute communauté humaine, le petit humain qui naît, qui vient, se doit d’être attendu comme n’étant, d’abord et essentiellement que vulnérable… Et doit, normalement, recevoir, les soins vitaux essentiels pour sa survie… Ainsi sera-t-il comme pris dans le faisceau des gestes et des paroles nécessaires qui font et qui disent, gestes et paroles – porteurs de joies et d’inquiétudes, qui sont la responsabilité des parents et des proches. Ils impriment au nouveau-né, lorsque, dira-t-on, l’enfant paraît, combien il est important qu’il vive, ce nouveau et si fragile arrivant humain.

Ainsi le rôle de la Culture est-elle de lui donner, très vite, par de la parole et des gestes, le sentiment que rien, ni personne ne peut, ni ne doit, pour l’heure, le remplacer.  Faire et dire le contraire, c’est-à-dire ne pas situer le nouveau-né, le petit humain dans sa première fonction d’ « être qu’il faut porter » – avec les bras et la parole -, c’est le condamner et, de fait, vouer l’espèce humaine à la disparition…

Ainsi, pour l’exemple, ne verra-t-on jamais la Culture, comme productrice de la parole et du geste, répétons-le, dicter aux Humains des règles contraires à celles que commande la prise en compte par l’Homme de la Vulnérabilité. Et cette prise en compte, si elle vaut, bien sûr, avec une intensité très forte, au moment de la naissance, et bien sûr de la Mort, vaut, ou doit valoir tout le long de l’existence… C’est-à-dire face à la maladie…

Mais aussi, et bien sûr, devant les malheurs, nombreux, qui sont comme des épidémies, anciennes ou modernes, – peste et guerres d’autrefois, et d’aujourd’hui, laissant sur des champs de bataille, certes autres, autant de femmes, d’enfants, de vieillards, d’humains en proie à la souffrance, mais aussi au désir de nuire qui peut encore, de nos jours, inspirer l’Homme…

Vulnérable, aussi, l’Humain, face à ce que l’on pourrait appeler, – puisant dans la boîte à outils de Michel Foucault, non pas les Institutions humiliantes, mais les grands systèmes déshumanisants…

Et ainsi, vulnérabilité évidente, et largement visible, de millions d’Humains pris dans l’enfer d’une nouvelle géopolitique du désastre, ou bien dans des crises, prévues, systémiques, ces krachs, qui littéralement, jettent des Humains, par millions, hors de la vie. Soit dans la mort ou dans la plus insupportable des précarités.

Ainsi la Culture, doit-elle comprise – ici – comme l’ensemble des gestes et des paroles, les deux ne devant pas être disjoints, qui permettent à l’Individu dit vulnérable, – élargissons cette notion pour y inclure les groupes humains, les sociétés, – d’entendre et de constater, que sa vulnérabilité quelle qu’elle soit, et ce, dans n’importe quelles circonstances, – en temps de paix et de guerre, de croissance ou de crises, etc… sera prise en compte : c’est-à-dire convenablement nommée et réellement prise en charge. Tant par d’autres Hommes, que par des institutions. De sorte que la non prise en compte de la vulnérabilité doit être comprise comme une crise culturelle, c’est-à-dire, pour nommer convenablement les choses, une crise politique…

Voilà, c’est dit : la Culture, n’en déplaise à certains, oui, la Culture est le vrai nom de la politique !


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