À Casablanca, TikTok réunit experts et parents pour réapprendre à vivre ensemble dans un monde digitalisé…Une académie familiale où l’on désarme les écrans sans condamner les ados

C’est dans une salle de Casablanca, loin des danses virales et des scrolls infinis, que TikTok a posé ses valises pour une édition marocaine de sa « Family Academy ». Objectif, replacer les familles au cœur de la navigation numérique, non pas pour surveiller, mais pour comprendre… Parce que si l’adolescent glisse sur les écrans avec agilité, le parent, lui, cherche encore l’équilibre…

Intitulée « Accompagner les familles dans leur navigation du monde numérique », la table ronde a réuni trois figures engagées, Myriam Bahri, psychothérapeute et membre du Conseil consultatif sur la sécurité de TikTok pour la région MEN, le Dr Youssef Bentaleb, pionnier de la cybersécurité au Maroc et Myriam Ezzakhrajy, voix lucide de l’éducation aux médias. Tous ont convergé vers une même conviction: éduquer, dialoguer, outiller.

« Le but n’est pas de devenir ingénieur en algorithmes », a lancé Myriam Bahri. « Ce que les parents doivent viser, c’est la connexion émotionnelle, comprendre le monde digital de leurs enfants, sans le diaboliser. » Un discours qui sonne juste, à l’heure où le numérique, parfois, désunit ce qu’il promet de relier.

Le Dr Bentaleb, quant à lui, insiste sur la dimension stratégique : « Intégrer les familles dans la réflexion nationale sur le bien-être numérique n’est plus une option. C’est une urgence sociétale. TikTok, en introduisant des outils pratiques adaptés au contexte marocain, assume une part de responsabilité et montre une volonté claire d’agir. » Et justement, ces outils ont été au cœur de la présentation. Une quinzaine de nouvelles fonctionnalités sont venues enrichir le Mode Connexion Famille, lancé il y a cinq ans. On y trouveTime Away, pour imposer des pauses numériques aux moments-clés de la journée, Wind Down, une incitation douce à décrocher après 22h avec musique apaisante, ou encore des options de contrôle renforcé sur les interactions, les abonnements et les messages directs.

Ces dispositifs ne sont pas pensés pour interdire, mais pour inciter au dialogue. L’adolescent peut demander du temps supplémentaire, le parent reste souverain. Les paramètres deviennent des prétextes à la discussion, non des murs de contrôle. Myriam Ezzakhrajy résume l’enjeu en une phrase: « Protéger nos jeunes ne relève pas uniquement des filtres. Cela passe par une responsabilité partagée, parents, éducateurs, plateformes, État et surtout par une éducation aux médias élargie à tous les publics. »

TikTok n’a pas oublié l’aspect pédagogique, en mettant aussi en avant son Fil STEM, une sélection de contenus éducatifs en science, technologie, ingénierie et mathématiques, accessible dans plus de 100 pays.

À travers Family Academy, la plateforme chinoise semble vouloir renverser le paradigme, ne plus voir le numérique comme un territoire de fuite ou de contrôle, mais comme un espace d’échange possible, pourvu qu’on y pose des balises, ensemble…