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Y a-t-il une lutte contre l’alcoolisme au Maroc ?


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Les invités

• Nadia Kadiri, psychiatre psychothérapeute

• Saida Cherkaoui, chef du service études et recherches au sein du Comité National de Prévention des Accidents de la Circulation (CNPAC)

• Jallal Toufiq, Directeur de l’Observatoire Marocain des Drogues et des Addictions et membre de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants aux Nations Unies

• Hachem Tyal, psychiatre et psychanalyste

Édito

L’alcoolisme, ou la dépendance aux boissons alcoolisées, représente certes des dangers et des conséquences graves sur la santé des personnes dites alcooliques. La consommation abusive d’alcool serait la 3ème cause de décès dans le monde, après les cancers et les maladies cardiovasculaires. En effet et d’après les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé, l’alcoolisme est responsable, chaque année, de la mort directe ou indirecte de près de 3.5 millions de personnes dans le monde. Il existe, par ailleurs, et toujours d’après l’OMS, une relation de causalité certaine entre l’usage nocif de l’alcool et toute une série de troubles mentaux et comportementaux, des maladies non transmissibles ainsi que des traumatismes.

Mais en plus des conséquences sur la santé des individus, l’alcoolisme ne manque pas non plus de causer des dégâts sociaux souvent irréversibles, non seulement sur les personnes alcooliques mais aussi sur les membres de la famille, l’entourage et les collègues. Cela en plus de son caractère économiquement dévastateur.

Au Maroc, pays musulman, la consommation de l’alcool est interdite. Mais à moins de s’inscrire dans une hypocrisie sociale volontairement aveuglante, il n’est un secret pour personne que plusieurs marocains consomment des boissons alcoolisées et, comme il est le cas partout dans le monde, la consommation n’est pas toujours rationnelle et l’alcoolisme est un mal dont la société marocaine ne saurait se cacher.

Ainsi, nous apprenions en 2010 déjà, d’après un rapport mondial de l’OMS sur l’alcool et la santé, que 44% des marocains consommateurs d’alcool consomment de la bière, 36% les vins et 20% les spiritueux. 7.1 litres d’alcool par buveur marocain. Mais tous les buveurs d’alcool ne sont pas forcément alcooliques et il faut bien le souligner. Entre une consommation rationnelle et mesurée, une consommation abusive et une dépendance à l’alcool, il y a des étapes pour arriver au stade de la maladie et ses dangers. Nous en débattrons avec nos invités.

Il est à noter aussi que l’alcoolisme n’est pas une fatalité et que cela ce soigne. Sauf qu’à la différence d’autres pays, il n’existe pas au Maroc des centres spécialisés dans le soin des addictions à l’alcool notamment. Est-ce par manque de moyens ou par refus d’accepter la réalité de la consommation d’alcool dans un pays musulman ? Nous en débattrons également.
Il reste que les personnes souffrant d’addictions à l’alcool et souhaitant s’en remettre se tournent souvent vers des psychologues et/ou des psychiatres ou des médecins de différentes autres spécialités. De quelle branche de la médecine est-ce le ressort justement ? Nous aurons les éclairages de nos invités. Place au débat.


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