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Maroc

(Re)créer de la mixité, (re)créer du lien social


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Maroc

Présentée par Sara Rami et préparée avec Ahmed Ghayet.

Les invités : Monseigneur Vincent Landel, Archevêque catholique de Rabat, Fouad Laroui, Ecrivain et Professeur Universitaire, Samba Soumbounou, Médiateur culturel et chef de projet au sein de l’Association Casa Mémoire, Lamia Radi, Présidente de la Fondation Mémoires pour l’Avenir et Maxime Karouchi, Chanteur interprète

De tout temps, le Maroc a été une terre où compatriotes Musulmans et Juifs ont vécu en parfait voisinage et en harmonie et où les Chrétiens y étant installés vivent leur religion dans le respect et la paix. Pourtant notre Pays ne vit pas coupé du monde et dans bien des contrées proches ou lointaines la jeunesse est confrontée aux montées du rejet d’autrui, de l’intolérance, des racismes, des conflits… Notre jeunesse n’est pas épargnée par ces images diffusées via les médias ou internet et où l’Autre, celui qui a une croyance différente, devient un ennemi. Au nom des religions que ne commet-on pas?

Le Maroc a inscrit sa diversité dans le préambule de sa Constitution, il est – et demeure –  malgré la dureté des temps, la terre où « cela est possible« , et dont le patrimoine est le terreau, qui permet aux Musulmans, aux Juifs, aux Chrétiens de « vivre ensemble« .

Les générations qui nous ont précédés nous ont laissés cette richesse en héritage, nous ne devons pas le laisser se dilapider !

Que faire donc concrètement pour que cette source à laquelle nous devons permettre aux jeunes de s’abreuver, ne se tarisse pas ?

Il est de notre responsabilité de montrer que les religions ont pour objectif de rapprocher et non de haïr, et qu’au Maroc nous avons une responsabilité particulière en la matière : celle de permettre que nos ancêtres, notre Pays, soient fiers de ce que nous aurons réussi à faire de cette tolérance qu’ils nous ont donnés en partage.

Être Marocain aujourd’hui, c’est faire l’effort, chaque jour, d’accepter « l’autre », l’autre qui est Marocain lui aussi, autant que moi, mais qui ne me ressemble pas à 100%! Nous devons nous accepter tous et essayer justement de comprendre ce qui nous différencie.

Ainsi, au lieu de nous définir par nos différences, pourquoi chacun de nous n’adopterait-il pas toutes les particularités des Marocains ? On substituerait « et » à « ou » et chacun y gagnerait : je suis Arabe et Amazigh et Négro-africain et Andalou… Je suis laïc et religieux… Je suis arabophone et amazighophone et francophone .Je suis traditionaliste et moderniste… Je suis de la ville et de la campagne… Nier la diversité, c’est le début de la tyrannie, peut-être même du fascisme ! On voit bien dans le monde arabe que ceux qui ont un problème sont ceux qui nient la diversité. Le danger est là, au Maroc nous devons agir pour qu’aucun Marocain –de sang ou de cœur- de naissance ou d’adoption- ne puisse se sentir exclu ou nié  par ce refus de la diversité.


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