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Parc de logement au Maroc : décryptage des données du HCP


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Les invités

• Karima Belhaj, statisticienne démographe au Centre d’Etudes et de Recherches Démographiques (relavant du HCP)

• Hind Benazha, chef de la division des études et de la prospective au sein du ministère de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville

• Kevin Gormand, directeur fondateur de Mubawab.ma

• Hatim El Afrite Bennani, avocat

Édito

Nous ouvrons le débat cet après-midi sur les données du Haut Commissariat au Plan concernant l’occupation du parc de logements au Maroc. Les chiffres datent de 2014 et ils posent des questions autour d’une incohérence patente entre le nombre des logements vacants et, par ailleurs, une population qui ne trouve pas de logements. En tout le HCP répertorie près de 9 millions d’habitations, dont 70% se trouvent en milieu urbain. Un parc de logements plutôt âgé dont le tiers a entre 20 et 50 ans et dont près de 20% a plus de 50 ans. D’où la question de la vétusté des habitations ; nous y reviendrons dans le débat.

Près de 9 millions d’habitations donc, mais qui ne sont pas toutes habitées. En effet, dans son enquête, le Haut Commissariat au Plan révèle que plus de 20% du parc de logements marocain est inhabité. Le taux descend à moins de 10% dans le milieu rural. Un million de logements sont construits, prêts à être habités mais restent désespérément inoccupés. Les logements vacants se trouvent principalement dans les régions de Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Rabat-Salé, et ce sont principalement des appartements, des villas et des maisons dites modernes.

Autre chose à retenir concernant le parc marocain de logements, c’est que celui-ci s’acquiert désormais et de plus en plus en propriété. La tendance à la location va en effet, et selon le HCP, en baissant.

Nous ouvrons donc le débat avec nos invités sur le profil de notre parc de logements. De quoi est-il constitué ? En nombre, en type et en localisation. La tendance à la location s’il est acté qu’elle va en diminuant, de quoi est-elle révélatrice ? Pourquoi les marocains préfèrent-ils être propriétaires de leurs logements ? Pourquoi, par ailleurs, achètent-ils des logements si ce n’est pas pour y habiter ni pour les louer ? À quoi sert un logement vacant et à quoi devrait-il servir dans un pays qui dit manquer de logements et où le froid continue de tuer des populations qui n’ont pas d’endroits pour se loger ? Place au débat.


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