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séisme politique

L’erreur de croire qu’un remaniement ministériel est un « séisme politique »


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Les invités

• Ahmed Zaki, membre du Bureau Politique du PPS

• Abdellah Tourabi, journaliste politique et chercheur

• Abdennebi Aboularab, membre du PJD, professeur et analyste

• Driss Jaydane, chroniqueur Luxe Radio chargé des questions philosophiques

Édito

Le séisme politique. On ne parle plus que de ça. Depuis le discours royal de l’ouverture de la session parlementaire, et que l’expression a fait son entrée dans le langage politique courant, il s’en est passé des choses. 9 ministres et hauts responsables de l’actuel et de l’ancien gouvernement sanctionnés. 4 ministres limogés et 5 hauts responsables interdits d’occuper une haute fonction dans le futur. À l’origine de ce qui a été interprété comme étant la traduction du séisme politique évoqué et souhaité par le Roi dans son discours, un rapport de la Cour des Comptes sur l’évolution dans l’exécution du programme de développement de la province d’Al Hoceima.

Le rapport pointe des retards et un ensemble de déséquilibres. Plusieurs secteurs ministériels et institutions publiques, indique ainsi le rapport, n’ont pas respecté leurs engagements pour permettre de mener à bien les projets. Aucune fraude ni détournements de fonds n’ont toutefois n’ont toutefois été relevées par le rapport de la Cour des Comptes.

Si la démarche est sans précédent, il reste des interrogations sur son étendue dans le temps. Le séisme politique, si telle est sa traduction factuelle, a-t-il frappé une bonne fois pour toutes, ou bien faut-il s’attendre à un retour imminent ? Nous en débattrons.

Du côté du chef du gouvernement, les discussions seraient en cours avec les Secrétaires généraux des partis politiques, en vue de reformer le gouvernement qui a vu plusieurs de ses membres, et pas des moindres, remerciés la semaine dernière. Le PPS, après le limogeage de Nabil Benabdellah et Lhoucine Louardi, fera t-il le choix du remplacement par de nouveaux noms, ou préférera t-il carrément quitter la majorité gouvernementale pour rejoindre les rangs de l’opposition ? Celle-ci risque-t-elle, au contraire, de voir ses bancs s’alléger du Parti de l’Istiqlal avec un Secrétaire général fraîchement élu, et qui ambitionne d’apporter un vent d’ouverture à son parti ?

Et puis que dire du PJD, leader de la majorité gouvernementale. Depuis des mois des informations de prémices d’implosion se font de plus en plus insistantes. Rien n’irait plus entre les ténors du parti franchement divisé depuis les dernières élections. Qui soutient encore le gouvernement et son chef au sein du PJD ? Quel est le poids de Saâdeddine El Otmani chef de gouvernement face à Abdelilah Benkiran Secrétaire Général du Parti, et inversement ?

Et enfin quelle lecture y a-t-il  à faire de la place qu’occupe le RNI dans le paysage politique en général, et au sein du gouvernement en particulier ? Le RNI version Aziz Akhannouch est-ce une machine ‘’électoraliste’’   ou  un simple effet médiatique ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


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