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C’est un régime qui est, hélas, devenu un habitué des rappels à l’ordre sur la question des droits humains. Le 17 octobre, sa propre Commission nationale consultative des droits de l’homme — qui n’est que consultative, comme l’indique son nom — «s’alarme de certaines orientations des politiques migratoires envisagées par le nouveau gouvernement et de la multiplication des violations des droits fondamentaux des personnes migrantes observées sur le terrain ». Au vu du brouillon d’un énième projet de loi, elle dénonce «un recul sans précédent des droits fondamentaux des personnes migrantes ».

Mais la branche exécutive du pouvoir est aussi mise en cause. Il est question de harcèlement par les forces policières. Pire, au sud, dans une région frontalière, montagneuse et éloignée de la capitale, la Commission s’inquiète de l’«extension de ces violences aux associations et à de simples citoyens dans le but d’empêcher leurs actions humanitaires alors même qu’elles visent à pallier les carences de l’État. »

C’est que, pour avoir tenté d’aider des hommes, des femmes et des enfants en grand danger, les habitants de cette région essentiellement rurale sont maintenant victimes de l’acharnement des corps policiers et du parquet. Ces derniers sont encouragés par des politiques locaux passablement extrémistes. Même si l’on peut estimer que les juges tentent discrètement de résister au système en recherchant les peines les plus clémentes, les condamnations sont prononcées.

Dans le nord du pays, la situation n’est pas meilleure. Plus de 700 personnes, dont des mineurs, vivent cachées dans les bois, dormant à même le sol. Coincés là par un bras de mer qui les sépare de l’État voisin qu’ils cherchent à rejoindre, ils ne disposent dans les environs que de «10 toilettes portatives et 10 robinets seulement » vient de pointer l’ONU, le 16 octobre. Cette situation dramatique a été dénoncée auparavant par deux instances nationales, mais dépourvues de tout pouvoir coercitif, que sont un bien impuissant « Défenseur des droits » et un Conseil d’État dont les jugements semblent ne servir qu’à prendre la poussière dans d’obscurs bureaux.

Trois experts du Haut commissariat aux droits de l’homme des Nations unies écrivent à propos de celui-ci qu’ «il convient de saluer [ce] tribunal », qui reconnaît «juridiquement l’obligation relative aux droits de l’homme de fournir une eau potable et des services d’assainissement, mais ces décisions perdent leur autorité lorsqu’elles ne sont pas mises en œuvre dans la pratique. »

En effet, tant le ministère de l’Intérieur que les autorités municipales ont essayé tous les moyens d’appel et d’obstruction administrative pour retarder, voire surseoir à l’exécution de leur devoir. Là encore, ce sont «des bénévoles et des ONG [qui ouvrent] leurs locaux pour permettre aux migrants d’utiliser les toilettes et les douches. Certains de ces acteurs leur fournissent un moyen de transport pour que les migrants puissent utiliser les douches des centres sportifs » note le communiqué, qui estime cela parfaitement insuffisant.

Depuis Genève, Léo Heller, rapporteur spécial sur les droits à l’eau potable et à l’assainissement, Felipe Gonzalez Morales, rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants et Leilani Farha, rapporteuse spéciale sur le logement, lancent donc un appel solennel à la communauté internationale. Il est intitulé : « La France doit fournir de l’eau potable et des services d’assainissement aux migrants de la “jungle de Calais” ». #droitsdelhomme

En 2009, le duo américain The Black Keys, célèbre pour ses blues au son furieusement vintage, a sorti un album de rap, Blakroc, non moins old school et en collaboration avec les meilleurs du genre. Parmi les bijoux de la galette, figure celui avec RZA, un sommet d’anti-machisme qui évoque un séducteur à la petite semaine surpris par son épouse en train de la tromper. Elle lui dit des choses « qu’il ne veut pas entendre » : Tellin’ Me Things.


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