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Attentat de Berlin : un revirement d’alliance ?


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L’attentat du 19 décembre dernier à Berlin est un drame, une vingtaine de morts et une cinquantaine de blessés. La cible ? Un marché de Noël. La charge symbolique est forte, c’est le monde occidental chrétien qui semble être visé. Il ne manque plus que le « Allah’ou Akbar » et on a l’attentat parfait, celui dont sont friands les médias occidentaux.

Mais en fait on a mieux, on a  le portefeuille du terroriste et ses papiers d’identité qu’il a gentiment laissés dans le camion. Ils sont très prévoyants les terroristes de nos jours. La prochaine fois on aura peut-être droit à des cartes de visite.

Et même après cette « chanceuse » découverte faite quelques heures après l’attentat, la police a attendu deux jours, deux précieux jours avant de se mettre à la recherche de ce tunisien dont la demande d’asile avait été refusée. L’attention de la police s’était portée sur un suspect pakistanais nous dit-on, et qui a finalement été disculpé.

On a laissé un répit de deux jours à ce tunisien, sachant qu’il été fiché depuis plus d’un an par la police allemande comme étant un « islamiste » potentiellement dangereux, lié des mois durant à la mouvance « Salafiste » à Berlin et suspecté de préparer un cambriolage pour financer l’achat d’armes et organiser un attentat sur le sol allemand.

Mais l’enquête avait été mystérieusement abandonnée en septembre. Les voies des renseignements allemands sont effectivement impénétrables.

Même son pays d’origine n’en voulait pas, puisque c’est la Tunisie qui avait bloqué son expulsion.

Mais avant de m’accuser de complotisme primaire, prenons un peu de recul pour mieux appréhender les choses.

Premièrement le contexte historique.

Pendant presque 2 ans, les populations européennes avaient eu droit un vrai « brainwashing » concernant les centaines de milliers de migrants arrivés en Europe en provenance de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak, d’Erythrée et d’une multitude d’autres pays, que certains politiques et maîtres à penser européens présentaient comme une chance inouïe pour l’Europe. L’instrumentalisation de la photo du petit « Aylan » par les médias, avait donné une charge émotionnelle très forte, nourrissant ce pathos et ce sentiment de culpabilité des peuples européens.

En fait, mis à part le fait que c’est le patronat allemand qui, pour des raisons économiques, avait lancé un appel d’air aux millions de réfugiés syriens présents essentiellement en Turquie, ces centaines de milliers de réfugiés ont été tout bonnement instrumentalisés aussi bien par la Turquie dans le cadre d’un chantage vis-à-vis de l’Europe, que par l’Europe elle-même, en vue de constituer un capital sympathie auprès ces populations.

La finalité ? Diaboliser l’État syrien et la Russie, présentés comme les uniques coupables de ce drame humanitaire.

Deuxièmement, le timing

Alors le timing est quand même dur à avaler. Car c’est au moment où les terroristes ou rebelles syriens, ont le plus besoin de l’aide occidentale pour stigmatiser la Syrie et la Russie concernant Alep, que deux attentats ont eu lieu le même jour en Turquie et en Allemagne, portant ainsi atteinte à l’image jusque là véhiculée par les médias de rebelles syriens démocrates et humanistes à Alep, et de pauvres réfugiés inoffensifs en Europe.

Une inversion d’alliance

La libération d’Alep par l’armée arabe syrienne a sonné le début de la fin du conflit syrien. L’occident a pris acte de cela et son attitude commence déjà à changer vis-à-vis du dossier syrien.

Dans ce nouveau contexte, les centaines de milliers de migrants que l’on a fait venir de manière chaotique pose désormais problème à certaines élites occidentales.

Mais comment faire passer des gens que l’on a présentés comme une chance pour l’Europe, pour des loups dangereux ? Rien de mieux qu’un attentat terroriste qui serait réalisé par un de ces migrants, ciblant aléatoirement des civils dans un contexte de festivité religieuse chrétienne. Cela permet de stigmatiser doublement les musulmans, c’est-à-dire les réfugiés musulmans et les musulmans d’Europe.

C’est la « stratégie de la tension », qui vise à travers des actions violentes et brutales, type attentat terroriste, à créer un climat de violence politique ou confessionnelle, en vue de faire émerger ou d’assoir un pouvoir politique autoritaire sous prétexte d’impératif de sécurité. Souvenez-vous du « Patriot Act » aux États-Unis.

Très pratique dans un climat pré-électoral aussi bien en Allemagne qu’en France.

Alors il ne s’agit pas d’accuser ouvertement tel ou tel service de renseignement étranger d’avoir planifié ou permis cet attentat, a fortiori sans aucune preuve tangible.

Il ne s’agit pas non plus de nier la possibilité d’un vrai attentat réalisé par un islamiste radical. Mais il s’agit de garder à l’esprit que les opérations sous faux drapeaux ça existe, que le réseau « Gladio » a bel et bien existé en Europe durant la guerre froide, et qu’il n’est pas exclu qu’un nouveau réseau « Gladio » ait été mis en place pour cette fois, stigmatiser non pas les mouvements néo-fascistes ou d’extrême gauche, mais les musulmans d’Europe et les patriotes authentiques, pour des raisons géopolitiques et de politique intérieure très malsaines.

Méfiez-vous de ceux qui nourrissent un discours de clash civilisationnel et qui sèment les graines d’une future guerre civile en Europe.

En attendant, on se donne rendez-vous dans 40 ans quand ces dossiers seront déclassifiés.


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